Le Gabon a adopté un nouveau code minier en 2019 (Loi n°037/2018 du 11 juin 2019). Toutefois le système fiscal applicable aux titulaires de permis d'exploitation à grande échelle n'a que très peu changé. Le taux de la redevance minière demeure fixé dans la convention minière. Pour les substances précieuses, ce taux doit toujours être compris entre 5% et 8%. Le taux de l'impôt sur les sociétés indiqué dans le code minier correspond au taux normal de 30%. Mais la loi de finances pour 2019 réitère le taux majoré de 35% pour le secteur minier. Ces mesures ne modifient donc pas la charge fiscale applicable aux entreprises minières aurifères. Pour une mine représentative d'une teneur moyenne (3g/t) et un cours de l'or fixé à 1250$/oz, le taux effectif moyen d'imposition (TEMI) reste figé à 46%.
La base de données juridiques et fiscales s'élargit à son premier pays lusophone : l'Angola.
En Angola, le code minier en vigueur date de 2011 (Loi n°31/11 du 23 septembre 2011). L'or y est considéré comme un minerai stratégique. Le taux de la redevance minière pour ce métal précieux s'élève à 5%. Le taux de l'impôt sur les sociétés, fixé à 30% pour les autres entreprises, est réduit à 25% pour les compagnies minières. A partir du système fiscal angolais, il est possible d'estimer la charge fiscale globale qui pèse sur une compagnie minière. Pour une mine représentative d'une teneur moyenne (3g/t) et un cours de l'or fixé à 1250$/oz, le taux effectif moyen d'imposition (TEMI) calculé s'élève à 58%.
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Les données fiscales mises à jour pour 2019 sont désormais disponibles pour le Bénin, la Guinée et le Kenya.
Au Bénin, les conditions de déductibilité des intérêts ont été durcies par la loi de finances 2019 (Loi n°2018-39 du 28 décembre 2018). En Guinée, le taux de l'impôt minimum forfaitaire, qui avait été réduit à 1,5% en 2018, a été rétabli à 3% (Loi L/2018/069/AN du 26 décembre 2018). Au Kenya, la fiscalité minière n'a pas évolué (Act No. 10 of 2018).
Au Bénin, la loi de finances 2019 a durci les conditions de déductibilité des intérêts (Loi n°2018-39 du 28 décembre 2018). Pour être déductibles de l'assiette de l'impôt sur les sociétés, les intérêts servis aux associés doivent désormais remplir quatre conditions : (1) ne pas excéder le montant du capital social, (2) ne pas excéder 30% du résultat avant impôt, intérêts, dotations aux amortissements et provisions, (3) ne pas excéder le taux moyen des avances de la BCEAO majoré de trois points, et (4) intervenir dans les cinq années suivant leur mise à disposition.