Le code minier tanzanien a été révisé, essentiellement en 2017 (Act No. 7 of 2017). Les taux de la redevance minière ont été augmentés, passant pour l'or de 4% à 6%. De plus, la participation obligatoire de l'Etat dans le capital de la société minière, dont le taux était jusqu'à présent à négocier entre les parties, est désormais fixé à 16%. Enfin, le montant des droits fixes et des redevances superficiaires ont été réduits en 2018 (Government Notice No. 1 of 2018). Ces nouvelles mesures concernant la redevance minière et la participation de l'Etat augmentent significativement la charge fiscale applicable aux entreprises minières aurifères. Pour une mine représentative d'une teneur moyenne (3g/t) et un cours de l'or fixé à 1250$/oz, le taux effectif moyen d'imposition (TEMI) passe ainsi de 41% à 53%.
Les données fiscales mises à jour pour 2017 et 2018 sont désormais disponibles pour le Kenya, le Nigeria et la Sierra Leone.
Au Kenya, un nouveau code minier a été adopté en 2016 (Act No. 12 of 2016) et complété par 14 textes réglementaires en 2017. Au Nigeria, la fiscalité minière n'a pas évolué. En Sierra Leone, une loi sur les revenus des industries extractives (Extractive Industries Revenue Act) a été adoptée en 2018. Elle révise à la fois la fiscalité minière et la fiscalité pétrolière.
Le Kenya a adopté un nouveau code minier en 2016 (Act No. 12 of 2016), complété par 14 textes réglementaires en 2017. Une seule modification importante est toutefois à noter car l'essentiel des dispositions fiscales minières sont situées dans la loi dédiée à l'impôt sur le revenu. L'Etat demande désormais une participation gratuite de 10% dans le capital des sociétés d'exploitation minière industrielle. Cette mesure augmente donc la charge fiscale applicable aux entreprises minières aurifères. Pour une mine représentative d'une teneur moyenne (3g/t) et un cours de l'or fixé à 1250$/oz, le taux effectif moyen d'imposition (TEMI) passe ainsi de 41% à 48%.
La Sierra Leone a adopté une loi sur les revenus des industries extractives (Extractive Industries Revenue Act) en 2018. Celle-ci révise à la fois la fiscalité minière et la fiscalité pétrolière du pays. Concernant les mines, la redevance minière est augmentée à 8% pour les pierres précieuses de grande valeur. Le report des pertes est assoupli. Une taxe sur la rente et une clause de stabilité sont insérées. La charge fiscale applicable aux entreprises minières aurifères reste toutefois stable. Pour une mine représentative d'une teneur moyenne (3g/t) et un cours de l'or fixé à 1250$/oz, le taux effectif moyen d'imposition (TEMI) demeure à 42%.
Les données fiscales mises à jour pour 2017 et 2018 sont désormais disponibles pour le Ghana, le Mali et le Niger.
Au Ghana, le taux de TVA a été réduit de 15% à 12,5% en 2018 (Act 970). Cette baisse du taux nominal cache cependant une augmentation du taux effectif qui passe de 17,5% à 18,125% dont 5 points "non-déductibles". Au Mali, les taux de l'impôt spécial sur certains produits (ISCP) ont été revus en 2018 (Décret n°2018-0323/P-RM du 30 mars 2018) sans changer toutefois le taux de 5% applicable aux lingots d'or. Au Niger, les droits fixes miniers ont également été revus en 2017 (Loi n°2016-43 du 6 décembre 2016).